Votre ville ne peut pas manquer la révolution du vélo électrique

Certaines erreurs sont irréversibles, d’autres sont plutôt bénignes, mais toutes sont des occasions d’apprendre. Nous verrons si les urbanistes peuvent tirer des leçons des erreurs de leurs prédécesseurs. La tendance est à la transition vers les véhicules électriques, et c’est l’occasion de réparer l’erreur des combustibles fossiles dans les villes.

Sur les 103 maires américains interrogés, 55 % ont estimé que les « véhicules tout électriques » étaient la technologie la plus prometteuse parmi une liste de 20 options qui leur a été présentée.

Mais c’est aussi l’occasion de réparer les erreurs des villes centrées sur la voiture. Les véhicules électriques les plus durables, les plus compatibles et ayant une meilleure qualité de vie ne sont pas les voitures, mais les vélos. Il est donc assez décourageant de voir que tant de politiciens et d’urbanistes américains passent à côté de la révolution du vélo électrique et publient des rapports qui ne les mentionnent même pas. C’est moins le cas en Europe, où cette solution est plus populaire:

« Les vélos électriques permettent des moyens de déplacement alternatifs à la voiture individuelle pour les personnes vivant dans des zones urbaines, suburbaines et rurales, où le réseau de transport public peut être clairsemé voir rare. »

Heureusement, d’autres études prouvent l’importance des vélos électriques et montrent qu’ils peuvent être utiles en dehors des centres-villes.

L’étude intitulée “les vélos électriques et leur capacité à réduire les émissions de CO2 des voitures » montre que les vélos électriques pourraient réduire considérablement les émissions de dioxyde de carbone (CO2) et que « la capacité des vélos électriques à réduire les émissions de carbone est plus importante dans les zones rurales ». […]

Les auteurs de l’étude, Ian Philips, Jillian Anable et Tim Chatteron, partent du principe que la distance maximale que les gens seraient prêts à parcourir sur un vélo électrique est de 20 kilomètres (12,42 miles), ce qui peut suffire à une personne vivant dans une région rurale de l’Angleterre pour se rendre dans une ville, mais ne suffira pas dans une région rurale de l’Amérique du Nord.

N’oubliez pas que, même si l’on peut penser que les vélos électriques sont une façon plus « paresseuse » de faire du vélo, ils sont en fait surtout utilisés pour rallonger les trajets. En d’autres termes, il ne s’agit pas d’une promenade plus facile de 4 km, mais d’une promenade de 10 km sans sueur.

Cela change la donne car, comme le montre Pew Research:

La grande majorité des Américains vivent aujourd’hui dans des zones urbaines et suburbaines, ce qui fait que 86 % de la population américaine peut utiliser un vélo électrique, et la même logique s’applique: les automobilistes de banlieues parcourent de plus longues distances en voiture, de sorte que leur utilisation d’un vélo électrique réduira les émissions de CO2 de manière plus spectaculaire que celle des utilisateurs de vélos en ville.

Comme le montre l’article, avec la bonne approche, pousser pour un changement axé sur les vélos électriques plutôt que sur les voitures électriques serait l’option la plus rapide et la plus juste pour « réduire le nombre de voitures et faire de la place pour une utilisation sécurisée des vélos et vélos électriques. »

La conclusion reste que, quelle que soit la base de comparaison: la vitesse de déploiement, du coût, de l’équité, de la sécurité, de l’espace occupé par la conduite ou le stationnement, du carbone incorporé ou de l’énergie de fonctionnement, les vélos électriques l’emportent sur les voitures électriques pour une majorité de la population.

Apprenons de nos erreurs.

Photo: en Europe, ils ont des vélos électriques : Voici la maire de Paris, Anne Hidalgo, sur un vélo électrique dans une bande cyclable. Chesnot/ Getty Images