Les organisations non lucratives en tant qu’infrastructures

Une idée et un angle importants pour un défi très réel, qui sera de plus en plus important : comment les organisations à but non lucratif et les organisations à base communautaire maintiennent-elles et, si nécessaire, étendent-elles leur infrastructure pour maintenir des services essentiels tout en répondant à une demande croissante ?

Dans tout le pays, les quartiers ont du mal à répondre à la demande de services essentiels. Alors que la réponse commune à ce problème consiste à leur donner de l’argent (pour les associations chanceuses) ou à ne rien faire (pour les autres), nous devrions plutôt considérer les associations comme des infrastructures et les traiter en conséquence.

Nombre de ces organisations sont parfaitement capables de gérer leur personnel, leurs ressources et leurs programmes, mais n’ont souvent pas le soutien financier nécessaire pour maintenir et éventuellement agrandir les espaces dont elles ont besoin. L’auteur donne l’exemple de la CCCS à New York qui était limitée uniquement par son espace et son parking non goudronné, et qui a dû refuser des dons.

Bien que la CCCS dispose de la programmation et d’un personnel qualifié, son infrastructure l’empêche de répondre à la demande de la communauté. Un investissement adéquat dans la programmation et le personnel de l’organisation est bien sûr essentiel. Cependant, c’est l’investissement dans la modernisation de leurs locaux qui leur permettra d’atteindre leur plein potentiel.

La New York City Economic Development Corporation (NYCEDC) propose un programme qui permet à ces organisations de trouver les fonds nécessaires à leur croissance et peut les aider dans la gestion des biens immobiliers.

Au NYCEDC, nous gérons actuellement plus de 100 projets, ce qui représente un milliard de dollars d’investissements de la ville dans des projets d’infrastructure à but non lucratif qui présentent un intérêt public.

On a parfois l’impression que la plupart des partenariats gouvernementaux aident les entreprises privées à prendre moins de risques, des initiatives comme le programme NYCEDC sont en fait parfaitement placées pour des partenariats essentiels, mais pour soutenir des groupes dirigés par des citoyens qui soutiennent les communautés privées de droits et contribuent à la résilience de la ville dans son ensemble.

La réalité est que l’on compte sur les infrastructures à but non lucratif depuis des décennies pour soutenir les personnes et les sociétés, de la même manière que nous comptons sur les routes pour le transport. Ces organismes sont des points d’ancrage et des connecteurs au sein de leurs communautés, offrant des services sociaux, culturels et de santé ainsi que des emplois. […]

L’infrastructure est l’incarnation physique de la façon dont nos communautés sont reliées entre elles et, par conséquent, nos villes, nos États et notre pays. Les projets CCCS et RUMC démontrent l’effet d’entraînement qui peut être créé lorsque le gouvernement investit dans l’infrastructure communautaire et sans but lucratif.