L’économie du partage n’est pas assez souvent synonyme de partage. Le covoiturage devient une énorme «compagnie de taxis» illégale, une plateforme permettant de partager une chambre ou votre appartement quelques jours par an devient un marché immobilier avec des entreprises et des particuliers qui mettent les locataires à la porte et louent des dizaines d’appartements à l’année, etc.

AllotMe, une nouvelle plateforme connectant des cultivateurs avec des espaces verts au Royaume-Uni, débute certainement avec toutes les bonnes intentions et valeurs, ainsi qu’un modèle qui semble moins sujet à un «hacking» de ses objectifs.

“En tant qu’architecte, je suis formé pour repérer les opportunités dans l’espace, et il m’est apparu, en passant devant un jardin envahi par la végétation et mal aimé, qu’il y a un réservoir inexploité d’espaces extérieurs à Londres qui ne sont pas utilisés, alors pourquoi ne pas réunir les deux.”

Le nouveau service veut combler le fossé entre ceux qui veulent jardiner mais n’ont pas d’espace, et ceux qui ont de l’espace mais aucun intérêt pour le jardinage. Le tarif est très raisonnable, ce qui, espérons-le, permet à ce système de fonctionner pour les personnes qu’il veut servir.

Le prix d’une parcelle se situe actuellement entre 15 et 30 £ par mois, en fonction de sa taille. Une partie des frais est reversée à AllotMe, qui fournit une assurance – ou «garantie de jardin» – à ceux qui louent leur terrain.

Il y a aussi un bel aspect de durabilité et de résilience qui n’aurait peut-être pas eu de sens pour autant de personnes avant la pandémie. Aujourd’hui, davantage de personnes ont compris l’importance de l’alimentation locale, du plein air et du lien avec la communauté locale.

“La durabilité en est un élément essentiel. Pour de nombreuses raisons, les ménages peuvent ne pas être en mesure d’utiliser leur espace extérieur, mais en laissant quelqu’un le louer et l’utiliser pour cultiver des aliments, ils contribuent à une société plus verte et jouent également un rôle.”