Technologie créative et jeu
Interview amusante de Nicole He, «une technologue créative dont le travail se situe entre les jeux vidéo, l’informatique physique et l’art conceptuel spirituel». Son profil est intéressant dans le contexte de notre Fab City car elle se trouve à une intersection à peu près adjacente à la nôtre.
Forte d’une formation en journalisme et en travail communautaire, elle est ensuite retournée à l’école pour suivre l’ITP (Interactive Telecommunications Program) de l’Université de New-York. Elle utilise du matériel open source comme la plateforme Arduino, des logiciels, la reconnaissance vocale et joue pour créer des œuvres d’art et des jeux. En d’autres termes, un mélange de créativité et de technologie. Cela reflète assez bien l’esprit et les projets des Fab Labs, l’exploration, la découverte et l’invention qu’on y trouve, ainsi que la vision de Fab City pour nos villes.
L’IA est essentiellement gérée par des êtres humains, dans toutes ses composantes, que la main-d’œuvre soit invisible, externalisée ou non, il s’agit simplement de programmes informatiques gérés par des personnes. Ce que l’on remarque, c’est que lorsque les gens parlent dans l’abstrait de programmes informatiques écrits par des ingénieurs par opposition à l’IA, ils pensent à ces choses de manière très différente.
Ses expériences méritent également d’être soulignées parce qu’elle s’engage de la même manière curieuse et ludique avec des systèmes que la plupart d’entre nous considèrent souvent comme trop complexes et inaccessibles. Pourtant, elle parvient à construire un robot de texto basé sur une feuille de calcul, à utiliser la reconnaissance vocale, à créer des expériences avec des assistants vocaux et même à apprendre à une IA à interviewer Billie Eilish.
L’IA a été entraînée sur toutes les questions d’entretien que les gens ont posées à Billie Eilish au fil des ans. Nous avons rassemblé toutes les questions d’entretien disponibles publiquement qui ont été posées à Billie Eilish.
Il faut également garder à l’esprit sa vision de l’IA, en prenant le temps d’être honnêtement critique et de faire de notre mieux pour comprendre ce qui se cache «au-delà du décor». Enfin, vers la fin de l’entretien un changement de perspective, peut-être une leçon pour d’autres projets, : faire un jeu plutôt qu’une «simple» expérience interactive, afin que les gens s’y engagent plus longuement.
Une chose que j’ai remarquée en travaillant dans le domaine de la technologie créative, c’est que lorsque vous créez une expérience interactive, les gens la regardent et pensent «Oh, cool, c’est cool». Puis ils s’en vont. La question est de savoir comment faire pour que quelqu’un s’engage dans votre expérience interactive pendant plus de deux minutes. Je suppose que vous appelez ça un jeu vidéo, et c’est comme ça que vous le faites [rires] !